RÉALISATION

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Pour être à la hauteur de ses engagements environnementaux, le bâtiment devra être considéré par ses occupants comme une cellule écologique participative.

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ANMA ©Cécile Septet

Une construction emblématique

La Maison de l’Île-de-France est la première construction neuve à voir le jour à la Cité Universitaire Internationale depuis 1969, rapidement suivie par la Maison de la Corée. Elle marque le début d’une nouvelle ère de la Cité Internationale Universitaire de Paris dans le cadre de son grand projet de développement et de modernisation. Cette phase de développement, avec ces nouvelles constructions, constitue un levier puissant et une opportunité historique qui doivent lui permettre au début du XXIe siècle d’actualiser le modèle de vie qu’elle propose aux étudiants et aux chercheurs sur le campus, sans perdre son originalité mais en mettant en valeur la modernité de ses idées et en affichant clairement l’action entreprise contre le changement climatique, enjeu mondial.

La Cité poursuit ainsi un projet humaniste, basé sur le dialogue interculturel et l’ouverture d’esprit, avec une ambition forte : répondre aux nouveaux usages et devenir un campus de référence exemplaire et innovant.

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ANMA ©Cécile Septet

La Maison de l’Île-de-France fait le pari d’investir dans un avenir technologique et écologique en faveur des énergies renouvelables et de l’autonomie énergétique. Elle est la première construction d’habitation collective à énergie positive réalisée en France, s’appuyant à 100 % sur la captation et le stockage de l’énergie solaire. En effet, la totalité des besoins en électricité, en eau chaude sanitaire et en chauffage du bâtiment est couverte par des capacités de production énergétique intrinsèques. Il s’agit d’une résidence de plus de 5 000 m2, de 142 chambres, qui se démarque par ses qualités écologiques exceptionnelles. Une maison compacte et optimisée pour répondre aux objectifs ZEN, avec une approche bioclimatique.

Située le long de l’axe historique du parc et au sud de la pelouse centrale, sur une parcelle longeant le boulevard périphérique, entre la Maison du Cambodge et celle du Liban, elle est visible dans la perspective de l’A6 depuis l’église de Gentilly. Une passerelle piétonne, positionnée dans le prolongement de la perspective créée par le parc, permet par ailleurs le franchissement du boulevard périphérique vers Gentilly.
En symétrie avec l’aile Est de la Maison du Cambodge, par rapport à l’axe du parc, la volumétrie est assurément contemporaine, tout en s’inscrivant dans le respect du site et de son histoire : un bâtiment sur-mesure, posé le plus discrètement possible dans la perspective de la grande pelouse, laissant toute sa place à la nature.

Une architecture contemporaine pour préserver la planète.

Quelle démarche architecturale, urbaine et technique poursuivre pour concevoir un bâtiment marqueur de son époque respectant un programme défini ? C’est la question qui a préoccupé ANMA de la genèse du projet à sa livraison. L’Agence choisit alors de penser le projet dans un cercle vertueux de travail selon plusieurs piliers de la construction au XXIe siècle : le respect du site, l’approche environnementale durable, la technicité énergétique et constructive et la haute qualité d’usage.

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ANMA ©Cécile Septet

 

Des ambitions environnementales jamais atteintes : la fabrique du projet pour une vitrine architecturale.

Construire dans la Cité Internationale, c’est marquer une époque en termes de réflexion liée à la construction et à l’environnement. Le bâtiment et le choix de ses matériaux se veulent alors le reflet des savoir-faire et des méthodes constructives actuels. La structure béton – planchers, poutres – travaille sur l’inertie. L’isolation thermique par l’extérieur en panneaux rapportés biosourcés est réalisée entièrement en bois, usinés en ateliers, livrés préfabriqués et prêts à poser, optimisant ainsi le nombre d’échafaudages et de ressources humaines sur le chantier. La façade, quant à elle, dévoile une peau métal caractéristique de notre époque, conjuguant considérations techniques et esthétiques.

Fiche Technique :

MAÎTRISE D’OUVRAGE : Anma / Région Île de France, Unité développement direction de la recherche, de l’innovation et de l’enseignement supérieur

BET : Batiserf (structure), Deerns (fluides), Michel Forgue (économie), Peutz (acoustique)

SURFACE : 3 323 m2 crées + 1 237 m2 existants

COÛT DES TRAVAUX : 11,97 M€

CALENDRIER : 2011 (concours), 04/2015 – 12/2016 (chantier), septembre 2017 (livraison)

Texte : Elizabeth Tran-Mignard et ANMA
Visuel à la une : Cécile Septet

Découvrez l’intégralité de l’article sur la Maison Île-de-France au sein du numéro 98 d’Archistorm, daté septembre-octobre 2019 !