COMATELEC SCHRÉDER, ET LA LUMIÈRE FÛT !

HISTOIRE D’UNE MARQUE

COMATELEC SCHRÉDER

 

Pour Comatelec Schréder, dont l’expertise n’est plus à prouver, la lumière est affaire de précision, d’audace et de créativité. L’éclairage a pris une place majeure dans de nombreux domaines (patrimoine, voirie, places publiques, signalétique…), y compris dans le secteur privé (hôtellerie, lotissements, zones commerciales…).

 

Bastide Médiévale Najac, Produit : NAJACOISE

Une des grandes qualités de la marque Comatelec Schréder est de pouvoir offrir un accompagnement sur mesure, de travailler de concert avec les architectes. Parce qu’un éclairage réussi valorise le patrimoine, sécurise les usagers dans leurs déplacements et donne une âme à un lieu, Comatelec Schréder s’adapte à l’ambiance que le client veut créer. Les villages soucieux de préserver leur identité comme à Najac dans le Rouergue bénéficient de la même attention que l’équipement d’un terrain de foot pour une grande communauté urbaine. À Najac, Comatelec Schréder a travaillé étroitement avec Anne Bureau pour développer ces lanternes dont le design est inspiré du jeu de perforations (les jours) des lanternes anciennes. Les lauzes, caractéristiques des toits de la région, sont utilisées comme motif graphique identitaire du luminaire.

Une même approche respectueuse et intransigeante a guidé l’élaboration du luminaire sous les arcades du marché Saint-Germain à Paris. Le dessin de la structure en forme d’abat-jour (Phylos) reprend le plan du quartier qui se reflète au plafond. Les 3 LED (SPOT ouverture à 15°) sont dirigées vers la partie supérieure et permettent de projeter au plafond les motifs repris sur le masque fermé en partie haute.

Par conséquent, l’expertise de la marque ne réside pas seulement dans sa capacité à créer des design harmonieux et sensibles, mais aussi dans sa proposition d’un éclairage adapté. Quel que soit le projet, Comatelec Schréder réalise une étude photométrique propre à chaque client pour s’assurer que les normes et exigences de certification soient respectées et pour offrir un fil nocturne rassurant aux usagers. (…)

Rue Rivoli, Paris, Produit : retrofit du luminaire RIVOLI

Texte : Alexia Vincent
Visuel à la une : © Pont Neuf, Toulouse, Produit : SCULPflood 60

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Une nouvelle conception du Design

L’ART DU QUOTIDIEN

LE HASARD LUDIQUE

Situé dans le 18e arrondissement parisien, le Hasard Ludique a ouvert ses portes au public dans l’ancienne gare de Saint-Ouen. Porté par trois jeunes entrepreneurs passionnés de leur quartier, ce lieu multiculturel révèle l’empreinte d’un design stimulant, impulsé par les designers Barreau & Charbonnet et les graphistes de la société « Appelle Moi Papa ». Associée à des « bâtisseurs » locaux, cette folle équipe insuffle in situ un nouvel esprit, celui d’un design « de méthode », foncièrement citoyen.

Hasard Ludique, façade et terrasse, enseigne rétroéclairée et ensemble de 4 parasols forains de marché. Jardinières en voliges de bois, peinture © Jean-Philippe Corre

Paris, avril 2017. Au 128 avenue de Saint-Ouen, s’élève la façade ensoleillée de l’ancienne gare éponyme, desservant la petite ceinture de Paris. Avec sa terrasse où les couleurs des parasols et celles du décor de la balustrade font écho aux tons de l’enseigne, l’espace, dont le nom résonne comme une boutade, semble, au contraire, très étudié. Il témoigne d’une vision inédite du quartier, reflétée jusque dans sa création mobilière.

Atelier, premier étage, détail d’une chaise pliante, 40 x 45 x 90 cm : contreplaqué pin maritime, découpé numérique, Fresque murale peintures pochoirs © Appelle Moi Papa

Au cœur du projet design, une méthode participative

Vincent Merlet, Céline Pigier et Flavie Pezzetta, habitant le 18e arrondissement de la capitale, souhaitaient œuvrer pour leur quartier. Ayant eu connaissance de l’appel d’offres lancé par la Ville de Paris pour ranimer le site de la gare désaffectée de Saint-Ouen, ils présentent un projet de réhabilitation au Conseil de Paris qui le valide en 2013. Démarre alors une aventure collaborative pour concevoir un lieu hybride de 590 m², comprenant une salle de spectacles, un bar et bistrot gourmand, une terrasse en rez-de-chaussée, ainsi que des loges d’artiste, une salle polyvalente privatisable, et un bureau de régisseur au premier étage. Pour piloter ce chantier « d’innovation artistique et social », dont le cahier des charges exprimait de fortes valeurs de métissage et de convivialité, le trio sélectionne cinq agences d’architectes d’intérieur design, spécialisées dans la conception et fabrication d’espace et de mobilier, dont une, Barreau & Charbonnet, basée à Nantes. Cette dernière, associée à Appelle Moi Papa, envoie une « méthode de conception » qui séduit les fondateurs. « Nous ne voulions pas envoyer l’esquisse d’un projet design “prêt-à-poser” dans un environnement qui nous était inconnu, expliquent Nicolas Barreau et Jules Charbonnet. Notre but était d’élaborer, sur le terrain, l’esthétique du lieu avec ses futurs usagers. Comment ? En nous inspirant de l’atmosphère des rues, au gré de “dérives urbaines” menées avec les habitants, nommés “bâtisseurs”. » (…)

Texte : Virginie Chuimer-Layen
Image à la une : Restaurant du Hasard Ludique © Jean-Philippe Corre

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Vue d’ensemble du resturant côté rail, en rez-de-chaussée. 10 tables, 30 chaises, 4 suspensions luminaires, 4 bacs à plantes © Jean-Philippe Corre

Quand le bureau sert l’image de la ville

REGARDS CROISÉS SUR UNE QUESTION CLÉ

Texte : Christine Desmoulins
Visuel à la une : Rue d’Amsterdam. Pureté de la nouvelle façade en coeur d’îlot. Naud et Poux architectes.

L’impact des immeubles de bureaux façonne l’image des villes. Si les grands sièges parisiens de l’ère haussmannienne en attestent, la lourdeur des volutes marbrées des ensembles tertiaires de la fin du XXe siècle avait fait oublier le raffinement des sièges sociaux fonctionnalistes des années 1970. Par des créations ou la réhabilitation d’immeubles obsolètes, des agences comme Brenac et Gonzalez ou Naud et Poux apportent aujourd’hui un regain d’élégance.

Rue d’Amsterdam. Détail des fenêtres avec leur axe central pivotant et des garde-corps en verre, Naud et Poux architectes © Schnepp Renou

 

Xavier Gonzalez : « Du générique au spécifique, le récit crée l’identité. »

Rue d’Amsterdam. Détail du bel ouvrage qu’est le mur d’échiffre de l’escalier. Naud et Poux architectes © Schnepp Renou

« La livraison de trois bâtiments tertiaires génériques voués à l’accueil d’entreprises de cultures différentes pose la question d’un récit créateur d’une identité afin de passer du générique au spécifique. En écho aux mouvements à la fois lents et rapides de la ville, ils cultivent par ailleurs un aspect cinétique », dit Xavier Gonzalez.

Entre le vide des voies ferrées du quartier Seine Rive Gauche et l’avenue de France, l’immeuble de la Caisse des Dépôts créé avec Vinci est unifié par la peau en tubes d’aluminium émaillé blanc qui habille des façades aux angles de vue changeants et donne à lire les courbes et les arabesques de modules assemblés. Avec deux premiers niveaux en alignement de l’avenue, un corps principal en retrait et un attique en surplomb du corps principal, l’apparente complexité de la géométrie architecturale tire parti de la situation urbaine avec simplicité et sans plancher de reprise.

À Gentilly, en lisière du boulevard périphérique, l’immeuble Riverside pour Sodéarif investit au rez-de-chaussée la totalité de la parcelle, hormis une venelle en limite du mitoyen. Pour articuler des échelles passant de R+7 face au boulevard à R+2 en cœur de quartier, il se développe ensuite en retrait et le traitement différencié des façades à partir d’une peau en aluminium anodisé accompagne cette transition douce. Côté périf, la résille d’acier de la façade mise sur la démultiplication d’une texture uniforme faite de châssis modulaires juxtaposés pour aborder la grande échelle. Au nord, la proue fine et chatoyante de ce bâtiment furtif crée un signal depuis le périphérique, tout en articulant les échelles du lieu. En façade sud, la superposition de balcons filants, des treilles végétalisées et l’épannelage du bâtiment traduisent au contraire une domesticité à l’échelle du paysage de ce quartier de banlieue, tout en offrant des espaces extérieurs à investir en phase avec les nouvelles façons de travailler. (…)

Quai Ouest à Boulogne-Bilancourt Paris Rives Gaucge, Brenac & Gonzalez et Associés © Stefan Tuchila

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La ville, entre histoires et expertises

Texte : Simon Texier
Image à la une : Rue Eugène-Sue, Paris 18e © Cyrille Weiner

Il n’est pas une manière mais cent ou mille de raconter et d’analyser la ville. Deux ouvrages récemment parus en apportent la preuve, l’un et l’autre avec une exigence éditoriale qui en fait aussi bien des outils de travail que d’authentiques « beaux livres ». Respectivement consacrés au Paris haussmannien et à la ville de Tours à l’époque contemporaine (du XIXe au XXIe siècle), ils abordent la transformation urbaine avec deux focales diamétralement opposées mais complémentaires : sous un angle typo-morphologique version 2.0 d’un côté, selon un point de vue classiquement historique de l’autre.

Tours, métamorphoses d’une ville. Architecture et urbanisme, XIXe-XXIe siècles sous la direction de Jean-Baptiste Minnaert, Paris, Norma, 2016.

Paris Haussmann Modèle de ville, sous la direction de LAN – Benoît Jallon et Umberto Napolitano et FBC – Franck Boutté, Co-édité par le Pavillon de l’Arsenal, Paris et Park Books, Zürich , 2017.

L’analyse typo-morphologique est née dans l’Italie de l’après-guerre et a fait des émules en France au cours des années 1970-1980. On a beaucoup raillé son caractère systématique, laborieux et parfois déconnecté des grands enjeux qui, par-delà les permanences et les évolutions du parcellaire et du bâti, agissent sur la transformation des villes. Les deux fondateurs de l’agence LAN, Benoît Jallon et Umberto Napolitano, associés à l’architecte et ingénieur Franck Boutté, proposent une version renouvelée de la typo-morphologie, appliquée en l’occurrence à un corpus déjà parfaitement connu sur le plan historique : depuis les travaux amorcés il y a quarante ans par Françoise Choay, puis par François Loyer, Pierre Pinon ou Michaël Darin, le Paris haussmannien est l’objet de recherches nombreuses qui, dans le cas présent, sont peu mobilisées. « Le matériel observé est considéré sans a priori : délibérément extrait de son mode de production à la fois social et économique, il est volontairement déconnecté de ses contingences historiques et politiques », préviennent les auteurs. Inutile, par conséquent, de s’offusquer des frugales références aux études antérieures, l’enjeu n’est pas là – encore que l’absence de toute mention à l’ouvrage déjà publié en 1992 par le Pavillon de l’Arsenal ait de quoi surprendre.

Auguste et Gustave Perret architectes, chapelle des Frères mineurs à Tours, 1930 © Luc Boegly

 

« Typo-morpho », donc, mais version 2.0, en effet : exploitant les données collectées par l’Atelier parisien d’urbanisme, interprétant celles d’OpenStreetMap, LAN et FBC décortiquent le « modèle » haussmannien – en fait le tissu parisien créé entre les années 1830 et 1914 – et le confrontent à une quinzaine d’autres villes dans le monde, comme cela avait été fait pour Barcelone lors des célébrations des 150 ans du plan Cerdà. Efficience, résilience, marchabilité, durabilité constituent en quelque sorte la novlangue de l’analyse urbaine du xxie siècle. On vantait dans les années 1980-1990 le systématisme, la lisibilité et l’équilibre entre espaces public et privé du Paris haussmannien ; les impératifs énergétiques et les nouveaux outils invitent aujourd’hui à mettre d’autres qualités en évidence.

125, rue Vieille-du-Temple, Paris 3e © Cyrille Weiner

La forte mitoyenneté de l’îlot haussmannien, combattue par les modernes, redevient un atout précieux : « La compacité équivalente entre le tissu agrégatif haussmannien et le plan additif contemporain exprime une même capacité thermique morphologique. » Au terme d’une étude riche en relevés, redessins et schémas comparatifs, les auteurs rappellent le très fort potentiel de cette « enveloppe monobloc multifonctions » qu’est le Paris haussmannien, qu’ils opposent au modèle actuel, défini comme « enveloppe multicouches par addition de fonctions ».

 

L’important travail de traitement de données aboutit ici à un constat qui n’est pas explicitement transcrit en termes de projet. L’immeuble de 40 logements récemment livré par l’agence LAN dans le 17e arrondissement est cependant présenté comme un hommage à la ville du xixe siècle ; une ville homogène, smart, efficace, généreuse, équilibrée, narrative, modulable, théâtrale, intense, réversible… L’exposition à succès tenue au Pavillon de l’Arsenal, à l’occasion de laquelle est paru l’ouvrage, mettait en évidence les innombrables avantages du Paris haussmannien. (…)

 

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Petit Agenda Architectural

APERÇU DES MANIFESTATIONS

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Festival #ENSEMBLE

Les Docks Cité de la Mode et du Design, Paris 13e

Du jeudi 15 juillet au dimanche 27 août
12h à 19h (sauf le mardi)

La Cité initie un festival participatif sur le thème du (bon) vivre ensemble à travers le prisme de l’architecture, de l’alimentation, de la mode et du végétal. La programmation estivale 2017 invite à l’expérimentation collective avec une série d’expositions, performances, ateliers et conférences à découvrir.

Visuel à la une : Illustration pour le Festival #ENSEMBLE © Bellastock

© Bellastock

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FRANCE-ALLEMAGNE(S) 1870-1871

La guerre, la commune, les mémoires
Musée de l’Armée – Hôtel des Invalides, Paris 7e

Jusqu’au 30 juillet

C’est au sein de l’hôtel des Invalides, que se tient cette remarquable exposition riche d’une partie de l’histoire de la France et de l’Allemagne. Pour les lecteurs d’archiSTORM, nous recommandons le focus Quand la guerre façonne la ville. La guerre franco-allemande ayant aussi engendré de nombreuses destructions font également de nombreux dégâts. La colonne Vendôme, les Tuileries, l’Hôtel de Ville, le ministère des Finances, la bibliothèque du Louvre, le Palais-Royal, les Gobelins, entre autres, sont fortement endommagés, parfois même complètement détruits. Les chantiers colossaux s’annoncent, ouvrant le XXe siècle…

Construction de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, pose et bénédiction du clocheton. Atelier Chevojon et Durandelle. 20 juin 1896. Paris, archives historiques de l’archevêché de Paris

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BERNARD LASSUS : un art de la transformation, le paysage

Centre Georges-Pompidou – Paris 3e

Jusqu’au 28 août

Librement accessible, ce jardin artificiel conçu pour le Centre Pompidou invite le visiteur du musée à s’immerger dans l’univers poétique de Bernard Lassus pour aborder les enjeux contemporains de l’art du paysage. Plasticien, coloriste, paysagiste et urbaniste, Bernard Lassus conduit, depuis soixante ans, une réflexion et un travail sur les transformations des territoires urbains.

Montage Bernard Lassus © Photo : Philippe Migeat, Centre Pompidou

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Oh couleurs !

Le design au prisme de la couleur
Musée des Arts décoratifs et du Design de Bordeaux

Jusqu’au 5 novembre

Alors que les historiens du design ont privilégié les questions liées à la forme, à la fabrication, aux matériaux et aux nouvelles technologies, peu d’entre eux se sont intéressés à la couleur. Pourtant, elle influence directement notre perception des objets et la façon dont on interagit avec eux. Autant d’aspects que les visiteurs pourront découvrir à travers des exemples constitutifs de l’histoire des objets et du design.

Shimmer Low Tables par Patricia Urquiola

Retrouvez plus de manifestations architecturales au sein de tous nos magazines archiSTORM, disponible en kiosque !

 

ARCHITECTURE-STUDIO

PORTRAIT

ARCHITECTURE-STUDIO

 

 

L’Institut du monde arabe à Paris, le Parlement européen de Strasbourg, le plan directeur de l’Exposition universelle Shanghai 2010, le théâtre national de Bahreïn, l’aménagement urbain du Fort d’Issy-les-Moulineaux ou, récemment, la réhabilitation d’une partie du campus universitaire de Jussieu à Paris… Les réalisations architecturales et urbaines d’Architecture-Studio, mondialement reconnues, sont les manifestes incontestables de la réussite du groupe français. Pour mieux comprendre cette histoire collective, retour sur les méthodes et les lieux de travail de l’agence.

 

 

Si l’épopée d’Architecture-Studio (A-S) débute en 1973 lorsque Martin Robain, actuel architecte associé, installe sa première agence rue de l’Arbre-Sec à Paris, c’est la rue Lacuée, dans le quartier de la Bastille, qui, dès les années 1980, héberge et fédère les talents de plusieurs architectes : de nouveaux associés – Jean-François Galmiche, Rodo Tisnado, Jean-François Bonne –, mais aussi d’autres architectes ou artistes – Jean Nouvel, Gilles Lézénès, Pierre Soria, Pierre-Martin Jacot… –, qui nouent des associations ponctuelles à l’occasion de concours. L’ancienne herboristerie et ses plateaux de travail articulés par la nef centrale baignée de lumière zénithale peuvent être vus comme une pépinière d’entreprises avant l’heure. L’ensemble des équipes d’A-S et de Jean Nouvel s’y déploie pour le projet de l’Institut du monde arabe livré en 1987. Durant la même décennie, l’agence signe d’autres bâtiments remarqués comme le lycée du Futur à Jaunay-Clan ou l’université de la Citadelle à Dunkerque et intègre deux nouveaux associés : Alain Brétagnolle et René-Henri Arnaud.

Plusieurs salles de réunion sont nécessaires aux « rituels » de l’agence

En 1991, le concours pour la réalisation du Parlement européen à Strasbourg inaugure le principe des croissances parallèles des effectifs et des surfaces de travail : temporairement, un ancien supermarché du quartier abrite l’équipe intégrée d’architectes et d’ingénieurs dédiée au projet. En 2005, pour le concours de la restructuration de la Maison de la Radio, A-S réitère cette organisation de travail mais investit le rez-de-chaussée d’un édifice du boulevard de la Bastille, construit sur une parcelle limitrophe de l’agence, doublant ainsi sa surface. Entretemps, Laurent-Marc Fischer et Marc Lehmann rejoignent l’équipe des associés. La reconnaissance critique du Parlement européen offre à A-S de confirmer son ambition internationale et deux agences voient le jour en Chine dans les années 2000, à Shanghai et Pékin. Le nombre d’associés grandit en parallèle : Roueïda Ayache en 2001, puis Mariano Efron, Amar Sabeh el Leil, Gaspard Joly et Marie-Caroline Piot en 2009. Durant la même décennie, le groupe crée Eco-Cité, filiale spécialisée dans les problématiques d’ingénieries environnementales et économiques. En 2009, la CA’ASI ouvre à Venise, pour transmettre, via des expositions et des événements, un état de la jeune architecture dans des territoires émergents : le continent africain, la Chine, mais aussi le Moyen-Orient. À Paris, les « Mercredis d’A-S », qui mensuellement accueillent un architecte, un artiste ou un designer pour expliciter sa pratique et sa vision d’un sujet, sont appelés à jouer un rôle similaire. Le groupe compte aujourd’hui 130 personnes exerçant à Paris et une quarantaine dans le monde.

 

Texte : Maxime Decommer
Visuels : © 
Sami Trabelsi & Quentin Valériy

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