Corpus de nouvelles parutions, ou rééditions ces ouvrages contemporains entretiennent un lien étroit avec l’actualité culturelle. Que ce soit l’émergence des nouvelles technologies, la définition d’un nouvel espace urbain, ou l’utopie des villes végétales ces ouvrages se trouvent être dans l’épicentre des débats et enjeux de demain.

 

LINA BO BARDI ENSEIGNEMENTS PARTAGES – SOUS LA DIRECTION DE A. CRICONIA ET E. ESSAÏAN – 24 euros

Parmi les femmes architectes de sa génération, Lina Bo Bardi a longtemps été la moins connue. Par rapport à des figures comme Charlotte Perriand, Ray Eames, Jane Drew ou Aino Aalto et Alison Smithson, auxquelles la critique a consacré beaucoup de pages dans les livres et les manuels, Lina Bo Bardi est restée durant une longue période une créatrice de « niche », malgré les nombreux édifices réalisés – près d’une vingtaine entre les maisons, les musées, les théâtres, les églises, les centres culturels et sportifs –, qui la placent au rang des femmes architectes du XXe siècle ayant le plus construit. C’est seulement récemment que Lina Bo Bardi a fait l’objet d’un nouvel intérêt, grâce à la contribution de ses élèves, de ses collaborateurs, et au travail de l’Institut Lina Bo et Pietro Maria Bardi qui a créé un fonds d’archives tout en organisant des expositions et des séminaires. L’ouvrage est le catalogue de l’exposition dédiée à l’architecte à l’ENSA de Paris-Belleville.

 

AV MONOGRAPHS 197-198 : RENZO PIANO BUILDING WORKSHOP – 67,45 euros

Numéro consacré à la production de Renzo Piano au cours de la dernière décennie à travers une sélection de vingt œuvres et dix projets. Il présente également une conversation entre Renzo Piano et Luis Fernández-Galiano, dans laquelle le premier fait le point sur sa carrière depuis ses débuts, plus un essai de Lorenzo Ciccarelli expliquant la méthode de travail de l’agence. Le volume se termine par une collection de dix textes publiés au cours des vingt-cinq dernières années par l’éditeur Fernández-Galiano sur le rôle de la construction, l’importance du contexte, de l’échelle et la relation avec l’art dans le travail de Renzo Piano Building workshop.

 

QUAND LE NUMERIQUE MARQUE-T-IL L’ARCHITECTURE ? – DIR. PAR ANDREW GOODHOUSE – 29 euros

Quand le numérique marque-t-il l’architecture ? Quelles sont les conditions ayant poussé les architectes à intégrer des outils numériques à leur pratique ? Tout au long du programme de recherche Archéologie du numérique, le CCA a recueilli les documents d’archives de vingt-cinq projets réalisés entre la fin des années 1980 et le début des années 2000 afin de comprendre cette période en tant qu’origine du numérique. Cependant, dès lors que l’on définit le numérique comme un état rendu possible par les fondements conceptuels des médias numériques et non nécessairement par ces médias eux-mêmes, les contours de ce moment numérique – la date et les circonstances de son commencement – deviennent moins clairs. Il existe huit millions d’histoires des origines du numérique en architecture. Ce livre rassemble quatorze d’entre elles pour former une chronologie des réponses à la question suivante : « Quand le numérique marque-t-il l’architecture ? » Les propos présentés ici offrent une analyse des changements particuliers qu’a subis la pensée de l’architecture, du bâti et de la ville, ainsi que des déplacements technologiques qui ont résulté de cette évolution. Cet ouvrage marque ainsi tout à la fois le point final du programme Archéologie du numérique, et une ouverture vers de nouveaux horizons autour du numérique en architecture.

 

MARCHER DANS LE REVE D’UN AUTRE – BIENNALE D’ARCHITECTURE D’ORLEANS- OUVRAGE COLLECTIF – 29 euros 

Le catalogue de la première Biennale d’architecture d’Orléans : les regards croisés de 45 architectes contemporains sur les manières de construire un monde commun, précédé d’un corpus de textes consacrés aux trois figures tutélaires de cette première biennale, Guy Rottier, Demas Nwoko et Patrick Bouchain. La troisième partie du catalogue présente une cartographie de la recherche en architecture.

 

 

CRITIQUE DE L’HABITABILITE – MATHIAS ROLLOT – 18,90 euros

Au travers d’une enquête qui nous mènera de la philosophie à l’architecture en passant par la critique sociale et l’écologie, l’auteur revient sur les différents concepts du mot « habiter » et les récupérations politiques qui peuvent en découler. Sa critique de l’habitabilité est aussi la critique d’un système capitaliste ethnocentré qui pense pouvoir imposer sa vision culturelle polarisée de la vie humaine sur terre et de sa valeur.
Cet essai nous montre qu’il existe mille et une manières d’habiter le monde et de le penser. Il nous invite à « décoloniser notre imaginaire » selon la formule de Serge Latouche et à prendre en considération notre manière « d’être en commun ».

 

LES BRIQUES ROUGES : LOGEMENT, DETTES ET LUTTES SOCIALES EN ESPAGNE – QUENTIN RAVELLI – 12 euros

En Espagne, la brique (ladrillo) est bien davantage qu’un matériau de construction. Elle est l’un des rouages essentiel du capitalisme. Elle est au coeur de la crise de suraccumulation que connait le pays depuis le début des années 2000. Située dans la région de la Sagra en Castille, l’enquête au long cours de Quentin Ravelli, issue d’un documentaire cinématographique, parvient à reconstituer la biographie d’une marchandise ordinaire sur laquelle repose un système entier de domination économique et politique.
« Pour Angel, la cinquantaine, le choc est ce jour-là violent : il court, nerveux et angoissé, de l’extrudeuse à la “guillotine”, du “piano” au poste de contrôle. Habitué à la tuile, il a dû se reconvertir à la brique en une matinée. Il tremble, il sue, il s’énerve pour un rien. Derrière lui, un enchevêtrement de tapis roulants grincent et crient en acheminant la terre des carrières, tandis que la grosse caisse du mélangeur d’argile, surnommé le “moulin”, pousse des râles graves qui résonnent sous les tôles à chaque passage de la meule. Devant lui, l’extrudeuse ronronne. Sous pression, elle pousse sans fin un gros ruban d’argile chaud et fumant – une brique infinie, un churro géant. »

 

ETUDES SUR (CE QUI S’APPELAIT AUTREFOIS) LA VILLE – REM KOOLHAAS – 18,50 euros 

Pourquoi des architectes, des régimes politiques, des cultures (américaine, européenne, asiatique) complètement différents en arrivent-ils à des configurations similaires ? À travers des questions d’ordinaire délaissées par les architectes : la congestion, la tabula rasa ou le junkspace, Rem Koolhaas s’interroge sur ce qu’est devenue la ville. Ce livre regroupe, pour la première fois, une série de textes – dont le magistral essai Singapour Songlines – qui sont autant de méditations sur la nature de la ville contemporaine et ses métamorphoses radicales au cours des dernières décennies. Ces écrits sont consacrés à Atlanta, Singapour, Paris, Lille, Berlin, Tokyo, New York ou Londres, et complétés par un texte sur la campagne, qui représente peut-être l’avant-poste de l’urbain.

 

UN MONDE DE BIDONVILLES : MIGRATIONS ET URBANISME INFORMEL – JULIEN DAMON – 11,80 euros

La dynamique planétaire d’urbanisation passe par l’extension des bidonvilles dans les pays en développement. C’est un huitième de l’humanité qui vit aujourd’hui dans ces espaces. Parallèlement, le retour des bidonvilles et des campements illégaux en France suscite inquiétude, voire alarmisme, sur fond de «crise des migrants». Pour certains, les bidonvilles doivent être éradiqués comme des foyers d’insalubrité et de criminalité. Pour d’autres, ils constituent un laboratoire de la ville durable, à la fois piétonne, écologique, participative et recyclable. Et si les bidonvilles, au lieu de renvoyer uniquement à un passé effrayant, inventaient aussi des solutions pour l’avenir ?

 

LA VILLE VEGETALE : LA NATURE EN MILIEU URBAIN, FRANCE, XVIIe-XXIe SIECLE – CHARLES-FRANÇOIS MATHIS, EMILIE-ANNE PEPY – 25 euros

Cette vaste synthèse étudie l’occupation urbaine depuis le XVIIe siècle par les plantes, parcs et jardins, mais aussi plantes « hors-sol » qui circulent dans l’espace urbain (fruits et légumes, fleurs coupées, déchets végétaux, etc.). Il s’agit de montrer que loin d’être un espace absolument artificialisé, non « naturel », la ville a constamment été imprégnée de végétaux, mais que cette présence a fluctué au fil des siècles. Sont interrogés les raisons, les acteurs et les défis de la végétalisation urbaine qui repose sur des motivations nombreuses, esthétiques, sanitaires, écologiques. De même, la végétalisation a sans cesse été soutenue par ceux que nous appelons les mains vertes, qui sont tout aussi bien des particuliers, des professionnels que les pouvoirs publics. Mais étendre ou maintenir la présence végétale en ville impose de relever de multiples défis (fonciers, financiers, esthétiques, biologiques…) qui ont pu varier au cours des siècles.

 

 

Ces livres sont accessibles dans notre librairie Archibooks.

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