UNE BIENNALE D’ARCHITECTURE : Un moment de sensibilisation et d’échanges urbains

Avec son projet de reconquête de la presqu’île; la ville de Caen s’ouvre à l’architecture contemporaine tout en cherchant à sensibiliser les publics à l’appréhension de l’espace et aux questions urbaines ; une intention qui se manifestent dans la biennale consacrée à l’architecture et à l’urbanisme.

 

Conférence architecture et littérature avec l’architecte Paul Andreu et la romancière Nathalie Azoulai.  © Anthony Ceccarelli®

 

Une action de médiation culturelle
(…) Une biennale d’architecture et d’urbanisme est une action de médiation culturelle destinée à sensibiliser très largement aux questions de l’espace urbain. Les outils en sont des expositions, des ateliers, des conférences, des projections de films… autant d’occasions de rencontres entre des acteurs de l’espace urbain et des publics très divers, qu’ils soient eux-mêmes professionnels ou étudiants, amateurs d’architecture, ou tout simplement habitants. L’ambition n’est pas de refaire Venise – must des biennales – mais d’ouvrir la discussion et d’apporter des éléments pour une pédagogie de l’espace. (…).

Sur la presqu’île de Caen, la bibliothèque conçue par Rem Koolhaas est désormais achevée. Baptisée Alexis-de-Tocqueville, elle vient d’ouvrir ses portes en ce début 2017 et constitue la figure de proue d’un vaste ensemble comprenant : le nouveau palais de justice, conçu par les architectes Pierre Champenois et Christian Hauvette, l’agence de ce dernier faisant désormais partie du groupe Baumschlager Eberle ; le Dôme, un édifice tout en transparence, dédié à la recherche et aux sciences, dû à l’agence Bruther, fondée par Stéphanie Bru et Alexandre Thériot ; ou encore, le club de kayak de l’architecte et plasticienne Inessa Hansch. Les espaces publics et la grande pelouse se déploient sous la houlette du paysagiste Michel Desvigne tandis que le plan-guide – dit de la Grande Mosaïque – qui organise les futurs développements est élaboré par l’agence hollandaise MVRDV.

 

Tout en transparence, le Dôme, dû à l’agence Bruther fondée par les architectes Stéphanie Bru et Alexandre Thériot, est dédié à la recherche et aux sciences. © Ville de Caen F. Decaens

(Re)construire la ville sur mesure
Sur l’autre rive du canal qui borde la presqu’île, se déploie la ville reconstruite après la Seconde Guerre mondiale avec une grande qualité d’ensemble. Sa juxtaposition avec les nouveaux développements urbains a justifié le thème de la 4e biennale d’architecture et d’urbanisme de Caen, ainsi formulé : (Re)construire la ville sur mesure. L’objectif poursuivi était de mettre en avant les problématiques liées à l’espace urbain, qu’il soit à construire, à améliorer ou à reconstruire, avec l’idée de proposer des solutions pour créer de nouvelles aménités et révéler le génie des lieux.

Cette biennale, qui prend désormais le nom d’In Situ, s’est tenue du 22 septembre au 9 octobre 2016, attirant un public nombreux et très divers : enfants et adolescents ont participé aux ateliers découvertes ; deux ciné-débats ont réuni chaque fois plus de 100 personnes autour d’un film suivi de discussions ; une rencontre Architecture et Littérature a été le lieu d’une discussion devant 150 participants entre l’architecte Paul Andreu et la romancière Nathalie Azoulai ; 8 conférences ont été organisées avec des architectes de renom face à un public composé d’étudiants et de professionnels, mais aussi de la population soucieuse de comprendre les enjeux des évolutions du cadre de vie.

Le programme était structuré de façon à partir des problématiques caennaises pour s’ouvrir ensuite à de nombreux autres sujets. La première conférence posait ainsi la question de savoir si les aménagements de la presqu’île de Caen sont de nature à produire une ville sur mesure. (…)

Renzo Piano était au centre de la deuxième conférence. Un peu plus tard dans le déroulement d’In Situ, les architectes Corinne Vezzoni et François Leclercq ont questionné les métropoles en tant que villes sur mesure ou sans mesure. (…)

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