Implanté au cœur de Bourg-la-Reine, le nouveau centre culturel s’inscrit dans un site contraignant mais porteur d’opportunités
architecturales. Niché sur une parcelle étroite en forme de « L », adossée à un talus végétalisé où circule le RER, cet édifice public a dû relever plusieurs défis pour s’intégrer harmonieusement à son contexte urbain et paysager.

L’un des enjeux majeurs du projet a été de favoriser la connexion entre des espaces aux fonctions variées. Le programme riche et ambitieux comprend une salle de spectacle de 250 places avec ses loges, deux salles de danse, des espaces dédiés aux langues et à la musique, une galerie d’exposition, des locaux pour les adolescents et les activités parents/enfants, ainsi que des ateliers de lutherie et d’arts plastiques. À cela s’ajoutent une cuisine pédagogique, un bar et un pôle administratif. Un tel foisonnement fonctionnel nécessitait une approche spatiale capable d’unifier ces espaces tout en leur conférant une identité propre. L’implantation du bâtiment a ainsi été pensée pour maximiser les interactions et offrir une fluidité de circulation entre les différents pôles d’activités.

Pour marquer son statut d’édifice public et s’intégrer à la ville, l’entrée du bâtiment a été positionnée dans la courbure de la rue. Ce choix stratégique permet aux volumes du bâtiment de s’articuler autour d’un vide central, conçu comme un espace d’accueil et de rencontre. Cet agencement favorise les transparences visuelles vers la végétation environnante, créant un lien fort entre intérieur et extérieur. La forme singulière de la parcelle a inspiré un langage architectural basé sur un jeu d’obliques et de plis, qui structure les volumes et renforce la dynamique du projet. Les espaces s’imbriquent les uns dans les autres, tandis que les façades traduisent cette complexité par un dialogue entre pleins et vides.

Au cœur du bâtiment, un grand volume vide s’élève sur plusieurs niveaux, multipliant les doubles hauteurs, les points de vue et les circulations en coursives. Ce vide central joue le rôle de repère spatial, facilitant l’orientation des usagers tout en valorisant les interactions. La triple hauteur du hall principal permet de capter généreusement la lumière naturelle, malgré la proximité du talus ferroviaire.
Depuis les espaces de circulation et les coursives, les visiteurs profitent ainsi d’un cadrage privilégié sur le ciel et la canopée urbaine. L’échelle et la disposition des ouvertures en façade confèrent au bâtiment son identité institutionnelle. Ces larges percées dans le volume minéral en pierre calcaire révèlent la diversité des espaces intérieurs et la richesse du programme. Elles offrent également une perception changeante du bâtiment selon les heures de la journée et les points de vue.

Conçu comme un véritable lieu de vie, ce centre culturel reflète la diversité de ses usages et l’ouverture à la ville. La générosité des volumes, l’alternance entre espaces ouverts et plus intimes, ainsi que l’omniprésence de la lumière et de la nature, participent à la création d’une ambiance propice à l’épanouissement culturel et social. À travers cette réalisation, l’architecture se met au service de la rencontre et de la créativité, affirmant la vocation du centre culturel comme un moteur du dynamisme local.

Fiche technique :

Maîtrise d’ouvrage : Ville de Bourg-la-Reine
Maîtrise d’œuvre : Dominique Coulon & associés
Surface : 2 550 m2 SHON / 1 667 m2 SU / 2 149 m2 SDP
Budget : 6 M€ HT
Programme : Salle polyvalente avec tribunes, salles d’arts créatifs, atelier de lutherie, salle de sciences et techniques, salles d’artisanat, salle multimédia, salle de langues, salles de danse, studios de musique, espace d’exposition, hall d’accueil, cuisine pédagogique et bureaux d’administration

Par la rédaction
Photographie : © Eugeni Pons

— Retrouvez l’article dans Archistorm 131 daté mars – avril 2025