Basée à Alfortville, Ambiance Lumière est devenue en quarante ans l’une des marques expertes en produits et solutions techniques pour le marché de l’éclairage architectural. Un positionnement où l’innovation et le sur-mesure s’avèrent des facteurs déterminants, à l’image du très récent projet mené à la Samaritaine, à Paris.

Fondée en 1979 par Robert Yenni et Martial Millet, forte de ses 24 salariés, et aujourd’hui dirigée par Simon Millet, Ambiance Lumière étudie, conçoit, élabore et fabrique des luminaires adaptés aux besoins de ses clients. La recherche a toujours été la marque de fabrique de cette société travaillant dans de multiples domaines. En 1998, ses plots de signalisation du Stade de France introduisent le concept des plots de balisage au sol et font très vite d’Ambiance Lumière l’un des précurseurs de l’utilisation des Led dans l’éclairage. Un désir d’innovation perpétuelle, avec des réalisations toujours plus tournées vers les nouvelles technologies de la lumière, qu’il s’agisse de l’inauguration de la plus grande façade animée de France, grâce à 8 000 points lumineux gérés comme des pixels, à Reims, en 2016, ou encore de projets alliant créativité et technicité, comme la conception d’un lustre en fibre craquelée avec terminaison en goutte d’eau, ou la mise au point de dispositifs spectaculaires pour fontaines.

Vue d’ensemble escalier art déco et rideau de lumière
© Benoît Auguste

L’un des chantiers récents les plus significatifs de l’activité d’Ambiance Lumière est celui de la Samaritaine. La société y avait pour mission la mise en lumière du hall d’accueil de la partie bureaux, située dans le secteur « Art nouveau » de l’édifice parisien. Elle devait répondre à un double objectif : valoriser les éléments patrimoniaux du bâtiment — à savoir principalement l’escalier, avec sa structure Eiffel, et une partie de la façade extérieure, avec ses baies vitrées —, mais aussi créer une ambiance lumière adaptée à la fonction de cet espace d’accueil. « C’est un projet novateur, tant dans sa conception que dans sa réalisation, commente Simon Millet. L’idée originale de la mise en lumière de ce hall d’accueil a été proposée par le concepteur lumière Philippe Almon, de l’agence Ph. A Concepteurs Lumière et Design, et par Philippe Mirailler, de l’agence d’architecture d’intérieur JTPM. Pour répondre au double besoin, il a été choisi de réaliser d’une part un rideau de lumière agissant comme révélateur d’une ambiance lumière spécifique, pour délimiter les différentes frontières des sous-ensembles de cet espace (borne d’accueil, espace d’attente, accès ascenseurs, etc.) ; d’autre part, de fabriquer des lignes de lumière destinées à souligner les courbes de l’escalier emblématique. »

Pour Simon Millet, l’important était de mettre en valeur ce que les décennies passées nous ont transmis, tout en s’abstenant de restitutions trop hasardeuses. Mais il s’agissait aussi de montrer tout le savoir-faire « sur mesure » d’Ambiance Lumière. « Pour assurer la mise en œuvre de ce concept novateur, nous avons dû fabriquer un profilé par extrusion aux dimensions spécifiques, dans une finition d’anodisation tout aussi spécifique qui correspondait aux désirs et exigences de notre client », explique-t-il. « Ces difficultés techniques représentent un défi, mais elles font aussi partie de l’ADN et de l’histoire d’Ambiance Lumière. Depuis quarante ans, notre société s’est spécialisée dans la réalisation de produits et de solutions ʺsur mesureʺ. Une notion essentielle puisqu’elle nous différencie de la plupart de nos concurrents, qui sont eux plutôt dans le ʺprêt-à-éclairerʺ avec leurs produits standardisés. »

Texte Simon Catala
Visuel à la une Détail d’intégration du luminaire Dora en sous face de l’escalier © Benoît Auguste