HISTOIRE DE MARQUE

FOSCARINI
Carlo Urbinati, président de Foscarini.

Foscarini voit le jour en 1981 sur l’île de Murano, berceau de la production artisanale du verre soufflé. Aujourd’hui, sa collection compte 59 familles de lampes, fabriquées dans 22 matériaux différents, élaborées en collaboration avec 34 designers et un réseau de petites manufactures italiennes.

Photo du VITE project, par Gianluca Vassallo © Foscarini. Apprenez-en plus sur www.foscarini.com

La rédaction : À l’origine, FOSCARINI était implantée sur l’île de Murano. Pourriez-vous nous expliquer l’influence d’un tel emplacement sur votre activité ?

Carlo Urbinati : Nous avons commencé au début des années 1980 à Murano, quand la plupart des habitants y soufflaient encore du verre. Avec une production externalisée, Foscarini a su tirer profit du savoir-faire local. Nous multiplions les commandes auprès des meilleurs artisans, chacun étant spécialisé dans une technique, ce qui nous permet de développer une forme de flexibilité ouverte à l’innovation.

L’année 1992 fut charnière dans notre évolution : pour la première fois, Foscarini faisait le choix de se libérer de l’utilisation du verre soufflé, à l’occasion de l’un de ses projets, devenu iconique : Orbital, de Ferruccio Laviani. Ce dernier employait alors du verre industriel. L’année suivante, la lampe Havana de Jozeph Forakis utilisait un nouveau matériau, le polyéthylène. La décision de s’éloigner du verre soufflé nous a conduits à quitter Murano pour Marcon, dans la Venise continentale, en réponse à un besoin logistique devenu indispensable au développement de la société.

FOSCARINI s’est forgée à travers de nombreuses collaborations. Quels ont été, selon vous, les designers qui ont apporté le plus à l’identité de votre marque ?

C.U. : La liberté est l’une des valeurs les plus importantes de Foscarini. Elle implique d’éviter les contraintes de production, mais également tout lien exclusif avec nos designers. Notre collection telle qu’elle existe actuellement est d’ailleurs le résultat d’une collaboration avec 34 d’entre eux, chacun exprimant une personnalité différente. Ainsi, nous ne sommes guidés ni par un matériau ni par une technologie ou un designer, et chaque famille de lampes peut révéler une sensibilité esthétique propre.

Je précise que chacun de nos collaborateurs a joué un rôle important dans la construction de notre collection, mais l’identité de la marque n’est pas déterminée par un ou deux noms, elle est le résultat de la rencontre d’une multitude d’esprits créatifs.

Dans votre actualité récente, un projet expérimental vous distingue : The VITE (LIFE) Project. Pourriez-vous nous en dire un peu plus ?

C.U. : Le VITE Project est une nouvelle mise en perspective, un point de vue mis à jour. Une évolution dans notre manière d’opérer des liens entre la marque et nos produits. C’est une démarche qui place l’individu au cœur de nos questionnements et nous incite à parler de la lumière, non plus à partir des lampes ou de ceux qui les ont conçues, développées et produites, mais à partir de ceux qui les utilisent au quotidien.

Visuel à la une Suspension Aplomb, par Lucidi Pevere © Foscarini

Retrouvez l’histoire de marque Foscarini dans le daté septembre – octobre 2020 d’Archistorm