TIRÉ-À-PART

AG REAL ESTATE FRANCE

AG Real Estate, en toute urbanité, par Xavier Denis, président de AG Real Estate France

Œuvrer pour la ville, dans un idéal de mixité, mais aussi selon une vision environnementale ambitieuse, invite AG Real Estate à défendre une cohérence d’approche dans les métiers de l’investissement et du développement ; l’immobilier engage notre responsabilité sur le long terme.
Nos actions sont dès lors menées avec les Villes, mais aussi avec toutes les parties prenantes, dans un esprit collaboratif. AG Real Estate est conscient de son rôle et de ses responsabilités à l’égard de la société.
Depuis plusieurs années, notre réflexion porte, en ce sens, aussi bien sur la densité, la mobilité, que sur la reconstruction de la ville sur elle-même. Nous tenons à ce que les forces vives restent en place, tout en ayant à l’esprit que la crise sanitaire a fait naître de nouvelles logiques urbaines et en a renforcé d’autres. Pour autant, nous ne versons pas dans la peur affichée des premiers mois de la pandémie et nous n’adhérons pas à ces grandes déclarations annonçant notamment la fin du bureau. Ces positions sont, à notre sens, infondées et témoignent d’une méconnaissance de la nature humaine, plus encore de la culture d’entreprise.
Nous avons tous un besoin vital de nous retrouver dans des espaces parfaitement conçus pour la rencontre et le travail. Mêler vie privée et vie professionnelle fait courir le risque d’un mal-être ; ce flou a pu être la source chez de nombreux actifs d’un burn-out catastrophique.
La crise sanitaire nous invite en revanche à reconsidérer la manière de penser le bureau, la qualité du temps passé en entreprise et, plus avant, celle de l’environnement bâti. Au-delà, nous travaillons à d’autres programmes — logements, équipements, centres logistiques — et nous cherchons à ne plus faire de mètres carrés monofonctionnels. La numérisation permet aujourd’hui une utilisation plus intense et plus qualitative des espaces tout au long d’une journée.
De la sorte, nous nous définissons comme un acteur capable d’accompagner les villes dans leur transformation. La tour Hekla à La Défense ou encore l’opération Bruneseau, dans le 13e arrondissement de Paris, sont la démonstration de projets immobiliers participant à la requalification complète de territoires marqués par l’automobile et les infrastructures routières.
Cette implication dans la reconfiguration d’espaces jusqu’alors déshérités de toute attention nous invite aussi à travailler en lien avec les habitants, lors des phases de conception et de développement. Nous avons le souci de l’utilisateur ; notre objectif est d’offrir à tous un environnement de qualité.
Enfin, cette action n’aurait de sens sans un engagement environnemental fort. Chaque opération est l’occasion de pousser plus loin la recherche. Nous souhaitons même fixer un prix au CO2 afin de calculer différemment les retours sur investissement. Il est désormais nécessaire de donner un accent financier aux questions environnementales pour accélérer les débats.
Cette publication a pour vocation d’illustrer notre politique, notre manière de penser la ville, notre travail main dans la main avec les élus, les administrations, mais aussi les habitants et toutes les parties prenantes. Chaque projet se veut ici une preuve par l’exemple.

À Bruneseau, au coeur de la fabrique urbaine
© IDA / Hardel Le Bihan Architectes / Youssef Tohme Architects and Associates, / Adjaye Associates / Buzzo Spinelli Architecture

AG Real Estate, à l’écoute de la ville

Construire aujourd’hui et développer des programmes mixtes, bien souvent innovants, invite à repenser les méthodes de travail, plus encore la relation entre maître d’ouvrage et maître d’œuvre. Arnaud Guennoc, directeur général et Head of Development AG Real Estate France, et Thibault Delamain, directeur général et Head of Investment & Asset Management AG Real Estate France, témoignent de leur engagement auprès des Villes, main dans la main avec les architectes.

Quelles seraient, selon vous, les principales caractéristiques d’AG Real Estate France ?
Nous nous définissons souvent par la taille de notre structure, mais aussi par les stratégies — plus artisanales qu’industrielles — que nous mettons en place pour développer des projets de qualité. Nous défendons aussi une vision très collaborative de notre métier. S’associer à des acteurs différents et s’adjoindre des compétences variées permet à la fois de nous singulariser et de travailler la valeur ajoutée de nos propositions.

Avez-vous une méthode de travail particulière ?
Nous refusons tout systématisme. Chaque situation est différente. Aussi, il n’y a, dans notre approche, ni dogme ni cahier des charges. La réflexion se veut toujours contextuelle plus que conceptuelle. 

Est-ce à dire que la collaboration avec l’architecte peut être engagée avant même la programmation ?
Toutes les questions sont abordées avec les architectes que nous choisissons, même parfois celles liées à notre positionnement sur un foncier.
Il est important de savoir évoluer au contact des autres ; l’appréciation d’un architecte sur un site aussi bien que sur le contenu programmatique d’un projet peut être riche d’enseignements.
Il y a, en outre, les savoirs indispensables d’un maître d’œuvre sur les problématiques réglementaires et sur les spécificités d’une ville. Nous nous devons d’être particulièrement attentifs au désir des municipalités.
Prenons, en ce sens, un exemple. Nous avons gagné le concours de Bruneseau sur une réponse ambitieuse, à savoir une tour dont la structure serait en partie en bois, notamment les planchers. À la fin des études, le bilan économique de l’opération n’était pas satisfaisant au regard des coûts/objectifs. Beaucoup auraient demandé aux architectes de revoir leur copie et de se débrouiller, quitte à modifier radicalement leur proposition. Nous avons, quant à nous, travaillé avec les équipes de maîtrise d’œuvre à un nouvel équilibre économique en créant de nouvelles surfaces et en optimisant l’opération. L’optimisation des coûts de construction permettait de préserver à la fois les attentes de la Ville et la proposition des architectes, tout en aboutissant à un nouveau rendement de surface. C’est une manière de faire converger tous les objectifs. (…)

Quelques projets

Le partage de compétences, toujours avec Hekla

© Ateliers Jean Nouvel et © Autre image

La tour Hekla, conçue par les Ateliers Jean Nouvel, promet de dominer, du haut de ses 220 m, le quartier d’affaires de l’Ouest parisien, La Défense. Vincent Virlogeux, Directeur de projets AG Real Estate France, évoque ce chantier comme l’occasion d’une démonstration collective, mais aussi comme le temps d’un partage de compétences.


My Little Nation, une démarche plurielle

© RSI Studio / Tank Architectes

À travers My Little Nation, une opération mêlant bureaux et commerces dans le 11e arrondissement de Paris, AG Real Estate France montre comment transformer et enrichir la ville de manière transitoire, mais aussi pérenne.


Colombes, un manifeste pour plus de mixité

© KDSL / Chartier Dalix et Hardel Le Bihan Architectes

Sobre, élégante et rationnelle, son architecture imaginée par Chartier Dalix et Hardel Le Bihan a pu absorber toutes les modifications programmatiques souhaitées par la Ville sans que soit remis en cause le parti pris d’origine. AG Real Estate France y voit une démonstration, sinon un manifeste, pour la ville mixte.

(…)

Texte Jean-Philippe Hugron
Visuel à la une À Bruneseau, au coeur de la fabrique urbaine © IDA / Hardel Le Bihan Architectes / Youssef Tohme Architects and Associates, / Adjaye Associates / Buzzo Spinelli Architecture

Retrouvez le tiré-à-part sur AG Real Estate France dans Archistorm daté novembre – décembre 2021